Quel boom de l'embauche ?

Il y a un boom de l'embauche. Il suffit de savoir où chercher.
15.09.2023

Y a-t-il un décalage entre les propos tenus par le secteur du recrutement et l’expérience vécue par les chercheurs d’emploi ? Notre récente étude révèle des avis contradictoires, mais la vérité est plus... nuancée.

 

En février, les États-Unis annonçaient l’ajout de 311 000 emplois sur le marché du travail, augmentant le nombre total de postes dans le pays de 253 000 en avril, tandis que les chiffres donnés par le bureau national des statistiques du Royaume-Uni faisaient état d’une hausse de 31 000 salariés au mois de mars. 

 

Certains appellent cela un boom de l’emploi. Lors d’un sondage récemment réalisé par LHH sur LinkedIn et portant sur les difficultés de recrutement lors de telles périodes, nous avons obtenu 4 670 réponses... et une question.
 

 

Quel boom de l’emploi ?

 

Au moins 10 % des personnes ayant laissé un commentaire ont posé cette question : « Pardon ? Un boom de l’emploi ? Où ça ? » Alors, est-on oui ou non en pleine crise des talents ? Disons que tout est question de point de vue.  

 

« Concernant les tendances actuelles du marché de l’emploi, on remarque deux scénarios concurrents », a déclaré Todd Weneck, vice-président de LHH, secteur des technologies. « Le premier affirme que, dans le monde de la tech, on assiste à des licenciements massifs. Ces licenciements ont commencé au premier trimestre 2022, ce n’est donc pas une nouvelle tendance mais une continuité et, bien entendu, cela fait les gros titres tous les jours. Pourtant, parfois sur les mêmes pages Web ou dans les mêmes articles, un autre scénario consiste à dire qu’il y a encore et toujours une pénurie de spécialistes de la tech aux États-Unis. 

Chez LHH, nous avons étudié tous ces éléments en détail et en avons conclu que les deux scénarios étaient vrais. » 

 

 

Le verre à moitié vide et le verre à moitié plein

 

« Même si ces licenciements ont massivement touché le monde de la tech, près de la moitié des personnes licenciées n’étaient en réalité pas des spécialistes des technologies, continue Todd Weneck. Les employés licenciés ou affectés par ces licenciements ne sont pas nécessairement des professionnels des technologies. Certains de ces licenciements touchent également des postes de RH ou de recherche de talents. » 

 

Mais ce n’est qu’un aspect de l’histoire. L’ampleur de ce « boom » dépend beaucoup du secteur et de l’endroit. Le bureau américain des statistiques du travail a indiqué qu’un poste vacant sur quatre, en avril, aux États-Unis, concernait la santé et l’assistance sociale, soit un peu plus de 64 000 emplois. Dans le domaine des services professionnels et des services aux entreprises, 43 000 postes restent vacants, un chiffre en augmentation, tandis que 31 000 autres sont à pourvoir dans le secteur du divertissement et de l’hôtellerie. 

 

En France, les offres d’emploi dans le secteur des technologies ont chuté, passant de 9 960 en janvier à seulement 6 828 en avril, confirmant un déclin prononcé sur les quatre premiers mois de l’année 2023 selon GlobalData. Cela correspond toutefois à près de 7 fois le taux enregistré aux États-Unis. Au Royaume-Uni, les postes à pourvoir dans le secteur des équipements et services publics a augmenté de 20 % au premier trimestre comparé au trimestre précédent, suivi du secteur des arts, divertissements et loisirs avec une augmentation de 14,4 % et du secteur de l’administration et assistance avec une hausse de 7,9 %.  

 

On note une baisse des postes vacants dans le secteur des services professionnels scientifiques et techniques par rapport au trimestre précédent, mais au mois d’avril, 64 743 postes liés aux technologies étaient toujours à pourvoir. 

 
Des compétences en technologies manquent cruellement ou manqueront bientôt pour les postes qui seront bientôt créés. L’avenir numérique du travail évolue si vite que seul un gourou des RH extralucide pourrait prédire les profils spécifiques requis dans le bon ordre et au bon moment. 

 


Qu’est-ce qui se trame à l’horizon ?

 

Nous sommes à l’aube d’une quatrième révolution industrielle reposant sur les données numériques et l’intelligence artificielle, et on peut facilement penser que ceux qui ont vécu la première ne comprenaient pas vraiment les répercussions qu’elle aurait en voyant les voies ferrées se développer et les métiers à tisser se mécaniser. Comment employeurs et employés peuvent-ils donc gérer cette si difficile décennie ? 



            1. Suivez le mouvement

 

En temps de grande innovation, le progrès arrive par vague, déferlant, stagnant, puis redéferlant. Le début 2023 peut avoir des airs de ralentissement, mais les employeurs avisés sauront calibrer l’embauche sur le long terme et prendre en compte les tendances sectorielles lors de la planification de leur stratégie RH. 

 

La surembauche a été pointée du doigt en partie pour les licenciements dans la tech de 2022-2023, mais le manque d’embauches peut être tout aussi problématique, accentuant la pression sur les employés existants, les démotivant et les rendant plus susceptibles de démissionner. Ne craignez donc pas de recruter à ces postes critiques.  

 

Employés et chercheurs d’emploi devraient proposer leur CV dans les secteurs en pleine croissance, surtout s’ils ont des compétences recherchées exploitables dans différents domaines. Proposer ses compétences en comptabilité dans la santé après avoir travaillé dans la tech est notamment une bonne occasion de se diversifier. 

 

 

            2. Développez votre agilité

 

Le Forum économique mondial avait prédit en 2020 que d’ici 2030, plus d’un milliard de travailleurs seraient contraints de se reconvertir pour répondre aux exigences de l’ère numérique. Il avait également mis en garde contre un échec à cette nécessité de reconversion, indiquant qu’un tel écueil pourrait coûter 11 500 milliards de dollars en PIB aux pays du G20. C’était en janvier, avant qu’une certaine pandémie ne contraigne la population entière à développer des compétences numériques à presque tous les niveaux. 

 

Le développement de l’agilité et l’actuelle reconversion des employés aideront, par exemple, le secteur météorologique à s’adapter à une demande en baisse grâce au redéploiement des ressources et à la mobilité interne, et il pourra ainsi rapidement profiter d’une reprise du marché. 

 

Pour faire partie de ces équipes agiles, les employés doivent rechercher les tendances propres à leur secteur, ainsi que les formations pertinentes à demander à leurs supérieurs. Les chercheurs d’emploi devront faire de même, quitte à devoir se former indépendamment pour affiner leur profil.

 

 

            3. Utilisez votre intelligence

 

L’intelligence artificielle (IA) est en train de tout chambouler. Les employeurs doivent essayer d’évaluer ce que cela signifie réellement en matière de recrutement sur les dix prochaines années. Les études menées par Goldman Sachs sont catégoriques sur le potentiel de l’IA, c’est-à-dire une hausse de 7 % du PIB mondial sur la prochaine décennie, ainsi qu’une augmentation de 1,5 % de la productivité, mais ses effets sur les ressources humaines sont moins évidents. 

 

Quoi qu’il en soit, l’attention croissante portée à la valeur des compétences générales associée à l’IA signifie que des équipes travaillant main dans la main avec des technologies de pointe seront toujours prisées. 

 

Plutôt que d’éviter l’IA, les employés ont tout intérêt à l’affronter et à chercher en quoi cette technologie peut améliorer leur travail quotidien. Cela peut faire toute la différence. Il en va de même pour les chercheurs d’emploi ; les candidats adoptant une approche optimiste, pragmatique et informée sur l’utilisation de l’IA feront le meilleur effet en entretien.

 

 

            4. Montrez la voie

 

Trouver et former les dirigeants de demain n’est pas chose facile, surtout dans le climat économique actuel, mais il est essentiel de soutenir les efforts de chaque entreprise. Les programmes d’évaluation et de développement sont un véritable moteur pour l’avenir proche des entreprises, ainsi qu’à moyen et à long terme. Ne les négligez pas, même si l’on assiste davantage à un « buzz » qu’à un « boom » à l’heure actuelle. 

 

Si vous êtes dirigeant, continuez à apprendre et maintenez vos compétences à jour. LHH propose des programmes de développement du leadership qui peuvent vous assurer d’avoir les compétences nécessaires pour diriger vos équipes, quel que soit le climat économique. 

 

 

Boom, crise ou renouveau : quel avenir ?

 

Que vous surfiez sur la vague du « boom » de l’embauche ou que vous vous sentiez laissé de côté, nous sommes là pour vous. Collaborer avec une entreprise de ressources humaines leader de son secteur comme LHH et exploiter son vaste réseau de contacts et ses décennies d’expertise peut aider employeurs et employés à développer une stratégie d’avenir. 

 

Nos spécialistes en transition de carrière et mobilité professionnelle peuvent aider les employés à se préparer au changement grâce à des solutions de montée en compétence, de reclassement interne ou externe et de retraite. 

 

L’équipe de solutions de recrutement peut soulager les services de ressources humaines en matière de recherche et de tri des candidats, de réalisation d’entretiens et vérifications préalables, et de négociation des meilleurs avantages. 

 

Le développement du leadership peut aider aussi bien les employeurs que les employés à se développer au sein d’une équipe de management orientée vers son objectif afin de vivre au mieux les incertitudes de la prochaine décennie et plus encore.

Adressez-vous à LHH dès aujourd'hui, nous vous rendrons "Ready for next".